LYDIA TABARY                                                                                                                                                                                   BIOGRAPHIE

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Curriculum VitaeCURRICULUM_VITAE.html


Née à Ivry sur Seine en 1950 et issue d’un milieu ouvrier et militant mixte (mère réfugiée espagnole/guerre d’Espagne et père français), je vis et travaille en Ardèche, à Malarce sur la Thines.


En 1968, je m’oriente, au détriment d’une pratique plastique régulière, vers des études universitaires de sociologie, puis me spécialise en anthropologie sociale.


En 1975, après la seconde année de 3ème cycle (DEA), j’intègre l’équipe de recherche « Techniques et Culture » (CNRS). Je quitte Paris pour achever mes recherches sur les pêcheurs d’un village du Nord (Grand-Fort-Philippe) et élever mon premier enfant (né en 1975). Je ferai un second enfant en 1981 et mènerai diverses autres recherches (commandes publiques contractuelles) dans la Région Nord-Pas-de-Calais jusqu’en 1983.


En 1984, je délaisse la recherche ethnologique pour reprendre le dessin et la peinture : premiers tableaux (techniques mixtes 1984 - 1987). Le domaine artistique me semble être le moyen d’échapper au langage linéaire et de retrouver cette approche globale du monde vers laquelle je tends depuis longtemps. Je voudrais atteindre à une synthèse visuelle.


N’étant malheureusement pas en mesure d’arrêter de travailler dans d’autres domaines pour gagner ma vie, je m’oriente vers la muséologie (1984-1985), puis l’action artistique et culturelle (missions de développement entre 1986 et 1992). Le social et le politique ne me quittent pas, mais ma rencontre en 1989 avec Joël Blondel, photographe, m’incitera à m’investir davantage dans le domaine de la création.


Je poursuivrai donc mon travail plastique en utilisant pendant près de 15 ans, diverses techniques traditionnelles : dessin, photographie, assemblage, collage, peinture, sculpture.

Ce parcours sera jalonné par des périodes d’études : en 1992, dans le but d’affermir ma démarche artistique, je fréquenterai l’E.R.B.A. de Dunkerque puis, avec la vague idée d’enseigner, je passerai une licence d’arts plastiques à l’Université de Paris I, dont je ne me servirai pas.


Quittant le Nord en 1994, je prends la Direction de la Maison de la Terre de Dieulefit (Drôme) qui sera ma dernière expérience professionnelle non artistique.  Je délaisserai Dieulefit en 1996 pour m’installer en Ardèche.


Pendant deux ans, je ne ferai pas grand chose d’autre que de la charpente, de la couverture, du béton, de la pierre, de l’électricité, du sanitaire, du carrelage : je serai maçonne. Ces travaux, très physiques, me conviennent parfaitement.

Pendant cette période, je produirai des peintures classiques pleines de couleurs, en rupture avec mes travaux antérieurs. Parallèlement, je continuerai d’écrire sur l’art, sur des œuvres artistiques diverses et sur les miennes, et ferai ponctuellement des incursions en amateur dans le domaine littéraire (poèmes, nouvelles).


Ma manière de peindre commencera à se restructurer, en 1998-99, où je traduirai par des masses colorées organisées, des visions sociétales éclatées. Derniers sursauts du peintre avant l’abandon de la peinture à l’huile (à laquelle je n’exclus pas de revenir un jour).


À partir de 2000, peut-être saturée de travail manuel, je délaisse les matériaux concrets au profit de l’image de synthèse (peintures, dessins et photographies numériques, techniques mixtes associant l’image numérique) que je travaille, au départ, en m’appuyant beaucoup, sur mes savoir-faire antérieurs, et assez vite (2001-02) en me libérant de ces derniers pour exploiter les potentialités du numérique : qu’ils soient figuratifs ou abstraits (j’opte pour l’un ou l’autre mode de représentation selon les situations de création), ces travaux ne pourraient plus être réalisés avec les techniques traditionnelles.


Depuis 2005, mes travaux d’atelier sont plus conceptuels et radicalisent l’idée d’une forme non plus physique, mais mentale, épousant et éprouvant les cheminements de la pensée (peaux et eurythmies 2007-08).


En parallèle, je multiplie les projets nécessitant le recours à des techniques que je ne peux maîtriser seule : vitraux traditionnels au plomb ; tableaux de verre dépoli ou sérigraphie sur verre ; volumes en verre, métaux (acier inoxydable, aluminium) ou autres matériaux durables (pierre, lave, béton, bois) : une manière de me réinscrire dans l’univers social et l’échange.


Cette ouverture vers d’autres matériaux et techniques, qui vient contrebalancer la dimension virtuelle de mes travaux, s’accompagne désormais d’une recherche de financements et de lieux, publics ou privés, susceptibles d’accueillir mes projets.

Biographie